Le régime iranien a fait tant d’indignités à son peuple au cours des trois dernières décennies, que beaucoup de leurs amis concernés autour du monde entier, participent à des manifestations comme celle d’aujourd’hui, ici à Montréal.
Nous allons partager un moment de silence pour montrer notre respect et se souvenir de tous ceux dont leurs protestations pacifiques contre la répression, ont été répondues avec des balles, l’emprisonnement, la torture et la mort par exécution : Les victimes de Moharebeh.
La lettre de Shirin Ebadis au ONU
Cette semaine, le docteur Shirin Ebadi, défenseur des droits de l’homme et lauréat du Prix Nobel en 2003, a envoyé une lettre contondante à Mme. Navanethem Pillay, Haut-commissionaire aux Droits de l’Homme et les membres du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.
Dans sa lettre ouverte, Mme. Ebadi déplore que « l’Iran est devenu une grande prison pour les journalistes ». Sa patrie toute entière est devenu une « grande prison » pour ses compatriotes ; pour un grand nombre des militants politiques, civiles et culturels ; pour les enseignants, les étudiants et les travailleurs ; pour les hommes et les femmes de n’importe quel âge, et de tous les horizons de la vie ; musulmans et non musulmans. Aucune personne n’est pas à l’ abri de la répression et la violence gouvernementale.
Dans sa lettre, Dr. Ebadi pose également cette question au CDH de l’ONU : Pour combien de temps vous croyez que vous pourriez inciter les jeunes à rester en calme ? La patience et la tolérance, si élevés, du peuple iranien, ne sont pas infinies.
Mme. Maryam Rajavi
Mme Maryam Rajavi, la présidente élue de la Résistance iranienne, a dit le 11 février :
Aujourd’hui, le peuple iranien a fait une puissante déclaration que le régime des mollahs doit être renversé. Le président des mollahs, Mahmoud Ahmadinejad avait affirmé qu’on verrait le 11 fevrier l’enterrement du « corps du système capitaliste ». Le commandant des Forces de sécurité de l’Etat (FSE) avait menace que tous les slogans déviants seraient supprimes, tandis que le suprême des mollahs, Ali Khamenei, a promis que le 11 février son régime « s’unira avec une seule voix pour poinçonner les arrogantes puissances dans la bouche ». Aujourd’hui, cependant, tout le monde assiste a la défaite de Khamenei. La lutte n’est pas entre les « puissances arrogants » et les mollahs au pouvoir. Le vrai combat se situe entre le peuple d’Iran et le valayat-e faqih (loi cléricale absolue), et la procession funèbre nécessaire à l’inhumation du corps en décomposition de ce régime.
La semaine dernière, malgré les efforts faits par les gouvernements de l’Union européenne et les Etats-Unis, y compris une déclaration conjointe, on a eu lieu des violations de droits de l’homme sous la forme des arrestations massives a travers l’Iran. Amnistie International et d’autres groupes se sont communiqué avec le régime dans les jours qui ont précédé le 31ème Anniversaire. Téhéran a été transformé en une « grande prison », car les braves dissidents qui ont traité de montrer l’absence de légitimité du régime et de démontrer leur volonté d’amener la démocratie et la liberté en Iran, ont été violemment réprimées par les intimidateurs sous la forme de Gardiens de la révolution, la force Bassiji, les forces de sécurité de l’état, et des agents d’espionnage.
Le Canada et la communauté internationale responsables doivent détenir les Mollahs iraniens, Mahmoud Ahmadinejad et leurs forces de sécurité, surtout les gardiens de la révolution, pleinement responsables pour l’ensemble des violations des droits de l’homme qui se sont déroulés à partir de jeudi.
L’initiative par les gouvernements, de mettre à la liste des entités terroristes les gardiens de la révolution, cela permettrait la prise des comptes bancaires de ses dirigeants à l’étranger, tout en minimisant l’impact sur les iraniens ordinaires.
La Militarisation de l’énergie nucléaire
Rien n’a nui la paix et la sécurité en Iran, la région et le monde, plus que l’annonce de jeudi par le président de la République islamique de l’Iran d’un état nucléaire. Le monde sait qu’Ahmadinejad veut des armes nucléaires.
Permettez-moi souligner ici encore une fois, que les amis canadiens d’un Iran démocratique, le Comité international de juristes pour l’Iran, le Conseil national de la résistance pour l’Iran et l’OMPI/MEK sont tous fermement opposés à l’utilisation de la force extérieure en Iran.
Il y a un élan international en cours pour des nouvelles sanctions contre l’Iran, mais il est très difficile de concevoir des sanctions qui affectent seulement le cercle du régime, mais pas le peuple iranien dans son ensemble. Et en plus, s’il y a une nouvelle résolution du Conseil de sécurité pour une quatrième série de sanctions, la Chine va essayer de protéger ses liens économiques et énergétiques avec le régime en bloquant toute initiative efficace par le Conseil de sécurité.
Conclusion
En conclusion, je tire sur les mots de clôture de Mme. Ebadi à la CDH :
« Mes chers amis ! Il faut garder à l’esprit que nous sommes tous responsables devant l’histoire. A Dieu ne plaise, de trouver la honte devant une nation sans défense à cause de notre complicité politique ».
Le changement démocratique en Iran est dans les limites de notre portée et nous devons être sur le côté droit de l’histoire, en permettant au peuple iranien en général et leur résistance à amener ce changement sans l’intervention militaire étrangère.
Et surtout, il faut être responsables devant le peuple de l’Iran, car ils continuent à résister et insister sur la réalisation de leurs justes exigences de démocratie et des droits de l’homme, en démontrant leur maturité politique par des protestations pacifiques.
Merci