CNRI - David Kilgour, ancien ministre et défenseur des droits de l'homme, a déclaré jeudi à Genève que « les violations des droits humains des résidents d’Achraf doivent cesser immédiatement ». David Matas, avocat canadien de renom, s’est dit déterminé à empêcher ces abus avec l'aide d'organisations internationales.
Achraf est située au nord-est de Bagdad. La Cité abrite 3.500 membres de la principale opposition iranienne, l'organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI). Ces derniers mois, le régime iranien a fait pression sur les autorités irakiennes pour faire expulser les résidents d’Achraf.
David Kilgour et David Matas s’exprimaient devant un rassemblement d’Iraniens devant le siège européen des Nations Unies à Genève, le 14 mai. Les manifestants, dont plusieurs ont de la famille à Achraf, ont appelé le gouvernement irakien à respecter ses obligations internationales.
David Kilgour a évoqué l'opinion présentée par le célèbre juriste britannique Michael Wood, démontrant que le déplacement des résidents violait l'article 7 du statut de la Cour pénale internationale.
Dans son discours, David Matas a rappelé les dangers auxquels sont confrontés les résidents d’Achraf. Il a indiqué qu'un certain nombre d'organisations internationales s'occupaient de ce problème et qu’il suivait de près cette affaire avec ses collègues pour mettre un terme à ces violations.