À la cour des derniers jours, parmi les nombreux courriers électroniques,
j’ai trouvé celui d’une femme particulièrement émouvante : « …Il s’agit du plus
authentique, le plus beau mouvement de base du peuple, par le peuple et pour le peuple ».
Des centaines de milliers d’iraniens ont pris la parole avec des défiants démonstrations
et dans d’autres meetings ailleurs, dont un le fin de semaine dernière a Paris, près de
90000 personnes ont protesté contre le fraude électorale généralisé et le poing d’un
régime déchaînant la terreur.
L’élection en 12 juin
Cette semaine les ayatollahs ont admis que le nombre de suffrages, dans une cinquantaine
de villes en 12 juin, a dépassé le nombre d’électeurs quoique ils ont insisté
maladroitement que cela a affecté seulement trois millions de votes. Ajoutant a le
scepticisme montante est une analyse du respecté Chatham House et l’Institut d’Etudes
iraniennes a l’Université St Andrew’s, qui a mis en question les résultats officiels,
basés sur une comparaison des votes en 2009 avec ceux en 2005.
L’étude a également montré que dans un tiers de toutes les provinces, les resultats
officiels si précis, il aurait fallu à Ahmadinejad de gagner pas seulement les votes des
électeurs « conservatrices », sinon tous les ex-centristes et tous ceux des nouveaux
électeurs et jusqu'à le 44% des ex-réformistes, en dépit d’une décennie des disputes
entre les deux groupes.
Parmi les nombreux indices de rembourrage d’urnes sont des rapports qu’avant l’
élection, un certain nombre des fonctionnaires dans le Ministère de l’Intérieur (où les
votes ont été comptés) ont été licenciés parce que leur loyauté envers Ahmadinejad a été
mise en question. En général, le titulaire a déclaré la victoire de onze millions de votes
que jusqu'à présent semblent inventés.
Les Votes contre les Balles
La confrontation en cours des votes et des balles à travers l’Iran souligne un important
et le majeur problème du 21ème siècle : comme ordonne le Coran : « commander bien et
interdire mal »- doit être résolu dans 48 pays avec des populations de majorité musulmane.
Les récentes tendances de vote sont révélatrices. L’Indonésie la plus grande démocratie
musulmane a tenu des élections parlementaires en avril 2009. Le soutien aux partis
fondamentalistes a décliné. Les électeurs semblent plus préoccupés par un gouvernement
valable et le développement économique. En général, le soutien aux gouvernements
fondamentalistes a diminué du 39% à 29.5%. Le plus important, le Parti de la Justice et la
Prospérité a remporté le 8.4% des voix.
Le Président Susilo Bambang Yudhoyono du Parti démocratique a capté 20.5% du vote
populaire et il est également probable qu’il soit réélu à la prochaine élection
présidentielle. Sa stratégie de coopter la bonne administration et lancer une vaste
campagne anti-corruption a été bien reçue.
Le Pakistan et la Malaisie
Des conclusions similaires peuvent être obtenues à partir des élections en 2008 au
Pakistan et en Malaisie. Dans les deux cas, la plupart des électeurs ont voté pour des
partis qui ont promis une bonne administration. Partis qui avaient l’ordre du jour
purement religieux n’ont pas réussi. Au Pakistan, la majorité des voix sont allées a des
partis laïques.
En Malaisie (qui dispose d’une population musulmane à 65%), les électeurs ont rejeté le
parti au pouvoir dans quatre grands états, malgré ses tentatives de faire appel à des
sentiments religieux. Pour la première fois depuis l’Independence en 1957, le
gouvernement est allé au fond, il a été considéré comme corrompu et inefficace.
Les élections dans les trois pays, ainsi comme la plus récente au Liban, ont d’
importantes implications pour d’autres gouvernements : la meilleure chose qu’ils
puissent faire, c’est d’encourager la bonne administration qui permettra d’offrir de
l’éducation, la croissance économique et la stabilité.
Conclusion
L’Iran est un pays d’une importance vitale pour le monde entier par nombreuses raisons
d’ordre économique, géographiques et de sécurité. Sa culture a des milliers d’années, il
a une grande population jeune avec près de deux tiers de moins de trente ans.
Que s’est-il passé a l’Iran ces derniers jours est tout à fait national et le peuple
courageux devrait être applaudi pour essayer d’établir un gouvernement pour tous. Ils ne
pourraient pas réussir cette fois mais la dynamique du changement, pour la plus grande
liberté, est à la hausse et il ne peut pas être facilement arrêté.
Le monde a été paralysé par Neda Soltan étendue dans une mare de sang, étant donné qu’
elle sortait d’un véhicule pris dans la circulation en vue d’un franc-tireur. La
communauté internationale doit examiner avec soin son rôle dans l’avenir à l’Iran. Les
gouvernements occidentaux doivent chercher les moyens d’appuyer sans essayer de coopter
ce mouvement dans leurs propres ordres du jour. Nous nuirons plus qu’à aider si nous
utilisons le mouvement iranien à fin d’accomplir nos objectifs. La démocratie viendra a
l’Iran mais pas a cause de l’ordre du jour international, sinon parce que les gens la
veulent et ils sont prêtes à se sacrifier pour cela.
À son crédit, le gouvernement Harper a pris une position ferme contre la terreur de
Khamenei- Ahmadinejad. À côté de manière indubitable avec le peuple de l’Iran, il
faudrait faire d’avantage, y compris :
- Soutien a la demande de l’opposition iranienne pour un Iran Libre d’armes
nucléaires, avec des droits égaux pour les femmes et les communautés ethnoculturelles
minoritaires et des religions, la séparation de l’église et l’état, la primauté de la
loi et l’indépendance des juges, la démocratie représentative, et des bonnes relations
avec ses voisins et le monde. Une première étape serait diriger aux 27 pays de l’Union
européenne d’effacer de sa liste des organisations terroristes à l’opposant OMPI.
- Appuyer le travail des canadiens d’origine iranien et d’autres dans leurs
efforts vers la bonne administration et la primauté de la loi. Par exemple, le Canada
devrait jouer un rôle plus actif dans les travaux de Stop Child Execution, dirigé par la
canadienne d’origine iranienne Nazanin Afshin-Jam.
- Proposer d’autres sanctions de l’ONU contre le gouvernement de l’Iran jusqu'à
ce qu’une élection puisse avoir lieu avec control indépendante à fin de fournir un
processus équitable.
Dans son courrier électronique cité ci-dessus, la jeune iranienne a également parlé « d’
un esprit de fraternité, de la détermination, de résistance, du courage, de solidarité et
de la générosité, qu’on ne peut pas décrire avec des mots ». C’est avec cet esprit que
la communauté internationale devrait prendre part parce que la sang versé par les iraniens
sont les sacrifices consentis pour les droits fondamentaux de tous.
David Kilgour est co-président d’Amis canadiens d’un Iran démocratique, un membre du
Dialogue islamo-chrétienne d’Ottawa et un ancien député du Parlement canadien.